Marseille, même à vol d'oiseau, est pourtant bien assez éloigné de la Haute-Marne. Certes ! mais fi donc de la géographie car si la sardine a bouché le port, à Marnaval et ses alentours, n'y a-t-il pas des carpes qui sautent sur la berge pour mieux se faire attraper, des lapins géants et... des oies mangeuses d'êtres humains ? J'en passe et des meilleures !

A travers ces anecdotes, ne cherchez pas la logique car tout un chacun sait bien que les histoires de bistrot, brodées au fil du temps, sont exemptes de toute logique cartésienne.

Si vous êtes sceptiques, alors n'attendez pas une minute de plus et venez retrouver autour d'une bonne chopine de rouge ces lascars narrant leurs histoires avec le plus grand sérieux : le Gusse et sa jambe de bois, le Pervenne et ses histoires de pêche, le Tatave... tous réunis au café du Louis Rigaut.

Certes, c'était le bon temps, comme disent les anciens, un temps ou on travaillait pour vivre et non pour s'enrichir, un temps où la franche camaraderie l'emportait sur la suspicion et la jalousie de son prochain.

Mais assez de bavardage, laissez-vous entraîner, avec la fine équipe quelque cinquante ans en arrière, dans ce coin de Haute-Marne, où malgré la rudesse du travail en fonderie, on savait encore rire, alors, au panier la logique et venez rire aussi avec tous les protagonistes de ces anecdotes plus amusantes les unes que les autres.

C. C.

 

Yvon Régin ne souffre plus depuis samedi 6 octobre 2001.

Homme de lettres et d’honneur, il était aussi drôle que de confiance. Même privé de voix ses dernières années, il n’en finissait pas de communiquer en société comme en particulier, face à ses feuillets qu’ils remplissaient de ses souvenirs. Fidèle à ses origines ouvrières, il a su en être une partie de la mémoire :
« Pas de documentation : mes souvenirs de jeunesse dans le monde ouvrier ont suffi. J’avais promis aux anciens d’arranger ça, pour que ça ne se perde pas » confiait-il au mois de juin, à l’occasion de la parution de son dernier livre, La Côte Aux Chats.
Il voulait « payer une partie de (s)a dette envers le monde ouvrier et l’école publique ». Il leur laisse des romans, des souvenirs et des contes qui en reconstituent la vie et l’âme. A tous et en particulier aux Ecrivains de Haute-Marne dont il a été d’ailleurs le trésorier, il laisse le souvenir d’un homme d’une joie intarissable, comme ces histoires qu’il savait si bien raconter :

« ces histoires, disait-il, qu’on se racontait dans le monde ouvrier. Le rire qu’on partageait (comme le vin et le tabac) permettait à l’homme de s’évader pour un temps, en oubliant sa dépendance à l’usine. »

La Cote aux Chats

18.30

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

ISBN : 9782878252064
Pagination :160
Edition :Les Editions Dominique Guéniot
Parution :17 janvier 2001

Informations complémentaires

Poids 0.3 kg
Dimensions 24 × 16 × 3 cm